La lourde porte
victorienne
Au bois raffiné
Elle claque pour la dernière fois
il ne se retourne pas
sait qu’il n’a pas le courage
Fuit
s'enfuit
comme un lâche
Bien sûr il pleut
Des brides de conversations
lui remontent à l’esprit
Il regrette son geste
le geste de trop
impardonnable
Il s’était toujours
dit de ne jamais,
jamais élevé le ton
sur sa femme
Et pourtant
il l’a fait
Tout est fini
Minable qu'il est
honteux qu'il est
La porte victorienne
le regarde
impitoyablement
furieusement
descendre les marches
et sombrer
Par Pierre B.