PoèmeD’unJour:14.9.19.

Dignement,
talons raisonnant,
la marche
absurde
de sens.
Les yeux rougis
aux sanglots
ravageurs
cachés
sous les
Ray Ban.
Sans conscience
réelle
atteint
son mari
vêtu
de son costume noir.
Apprêtée
comme on peut l’être,
se tient alors 
un dialogue abscons,
à tout moment 
il pourrait
se mettre à lui parler,
lui dire qu’il sera
toujours à ses côtés
dans son cœur,
qu'il lui donnera la force
de vivre, de survivre.
Mais 
il ne dit rien de
tout ça,
une statue
allongée
dans ce chêne blanc.
Elle lui touche
tendrement
la main,
les cheveux ;
s'effondre,
hurle de rage,
des personnes au loin
courent, accourent.
Personne ne peut la
réconforter.
Elle aussi
est morte
en ce jour,
tout comme son mari
mais elle,
elle le sait.


Par Pierre Blanchard

Inspiré après avoir visionné la série : 
"The Assassination of Gianni Versace"
Dans la série c'est le frère et non le mari.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s