-poème cru-
La gueule alcoolisée
dans la nuit
il la réveille
violemment
brusquement
il veut baiser, la baiser
il arrache sa chemise de nuit rose
l’air encore endormie
ne comprenant pas
Morphée toujours à ses côtés
son pantalon à ses pieds
son caleçon aussi
sa bite à l'équerre, écarlate
Il lui écarte les jambes
s'allonge sur elle
et
la baise bestialement
vingt secondes
et
éjacule en elle
et
part
sonnée de ce qui vient de se passer
elle ne réalise pas
elle ne réalise toujours pas
mais comment peut-elle vraiment réaliser
que son mari
l'homme avec qui elle a partagé sa vie pendant vingt ans
le père de sa fille
l’homme de sa vie
l’a violé
l’a violé en pleine nuit
l’a violé dans sa chambre
l’a violé à côté de la chambre de sa fille
l’a violé
Le téléphone à l’oreille, horrifiée
appelle sa mère
mais comment lui dire
comment lui dire que son gendre l’a violé
mon mari violeur ?
mon mari violeur ? ?
mon mari violeur ? ? ?
mon mari violeur ? ? ? ?
hésite et
appelle sa meilleure amie
Allô c’est moi...
Par Pierre Blanchard