-poème cru-
Ses bourses
Voilà de ce que je me souviens
de ma première fois.
De ses bourses flétries, pendantes
tel un sac de billes en cuir usagé.
J’en avais déjà vu en photos
mais là, c’est moche
même jeune c’est déjà vieux.
C’est mal ajusté et trop grand.
Le contraste est saisissant
entre ses abdos bien fait
et cette poche contenant deux gros calots
surmontée de son sexe
irrigué,
dressé
comme l’enfant qui dit à la maitresse :
« j'peux, j' peux, madame, j' peux, je connais la réponse,
je peux la dire, madame, s'il-vous-plaît... »
le bras tendu fièrement.
J’ai du faire une de ces têtes
en fixant son entre-jambe
pour tout autre raison de ce qu’il pensait.
Ça m’avait scié
cet accoutrement
grotesque
et en plus
ils se croient les rois du monde avec.
Dès qu’il avait mis la capote,
il avait déjà éjaculé.
Devenu tout rouge,
il s’excusa tout honteux.
Bref ce fut ma première fois.
Par Pierre Blanchard
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