PoèmeD’unJour:14|2.9.19.

Timide,
elle retira
un à un ses vêtements.
Son gilet,
Un bras puis l’autre,
lentement.
Le regard un peu perdu.
Un sourire
aux lèvres,
son t-shirt.
Le moment qu’elle
redoutait le plus,
cinq,
dix,
un quart d’heure,
elle dégrafa
son soutien-gorge,
sobre en couleur.
Elle se les cacha
immédiatement,
rougit
le souffle court.
Jamais
elle n'avait
pensé
se livrer,
se dévoiler
pour un homme
mais avec lui
tout est différent,
en confiance,
sans préjugé. 
Et ça se voit.
Elle lui a dit
une seule condition
ne pas la toucher
et ne pas parler
pour ne la brusquer.
Il osa à peine la regarder, 
tellement troublé.
Elle défit son jean,
se retrouva
en culotte,
blanche.
Elle se bloqua.
Va-t-elle oser 
retirer
cette dernière barrière ?
Elle-même ne s’est jamais
vraiment regardée.
Alors se montrer
à un autre, inimaginable.
D’un coup les regards
s’interceptèrent
longs
intenses,
en dirent beaucoup.
Elle...
elle...
l’enleva si vite,
se protégea comme elle put,
...
se mit à rire,
à éclater de rire
...
laissa tomber 
ses bras 
le long du corps,
nue
elle était toute nue,
une déesse,
véritablement,
nue,
avec ses
seins
avec son 
sexe
ses 
poils
ses 
grains de beauté
ses 
cuisses
ses 
vergetures,
son
nombril,
fièrement
devant lui.

Il n’osa toujours pas, intimidé.
Elle libérée.


Par Pierre Blanchard

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